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Critères ESG : pourquoi ils impactent désormais vos contrats d’assurance professionnelle

En 2025, les critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) ne sont plus réservés aux grands groupes cotés ou aux investisseurs institutionnels. Ils s’imposent désormais comme un levier stratégique incontournable, y compris pour les PME industrielles, les entreprises du BTP, et tous les professionnels soumis à des risques assurantiels élevés.

Ce changement n’est pas simplement une tendance de communication. Il est porté par l’évolution des normes européennes et les pratiques des assureurs, qui intègrent de plus en plus ces critères dans leurs grilles d’évaluation et leurs décisions de souscription.

ESG et assurance : un lien devenu concret en 2025

Longtemps perçus comme périphériques, les critères ESG sont aujourd’hui directement pris en compte dans les politiques de souscription des compagnies d’assurance.

Pour les entreprises industrielles ou du secteur de la construction, cela signifie que :

  • les assureurs évaluent la maturité environnementale et sociale de l’entreprise avant de proposer une couverture,

  • une absence de politique ESG formalisée peut entraîner une surprime, une limitation des garanties, voire un refus de souscription sur certains risques (multirisque bâtiment, RC environnementale, pertes d’exploitation…),

  • une entreprise proactive sur ces sujets peut au contraire valoriser sa maîtrise des risques et obtenir de meilleures conditions d’assurance.

Pourquoi les assureurs s’y intéressent ?

Les compagnies d’assurance sont elles-mêmes soumises à des obligations réglementaires croissantes en matière d’ESG, notamment dans le cadre :

  • du règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation),

  • de la directive CSRD sur la transparence extra-financière,

  • de la taxonomie verte européenne, qui classe les activités durables.

Résultat : pour conserver leur accès aux financements et préserver leur notation, les assureurs doivent réduire leur exposition aux risques non maîtrisés ou non alignés avec les objectifs climatiques et sociaux de l’Union européenne.

Les entreprises industrielles sont donc indirectement évaluées à travers ce filtre ESG. Et cette évaluation influe de plus en plus sur l’accès aux garanties, la tarification, ou les obligations contractuelles annexes.

Quels critères sont scrutés par les assureurs ?

Même si chaque assureur a sa propre grille d’analyse, plusieurs points reviennent systématiquement pour les activités industrielles ou du bâtiment :

  • Traçabilité des déchets, gestion des rejets ou polluants, conformité aux réglementations environnementales,

  • Politique de sous-traitance, notamment dans le BTP (sécurité, éthique, conditions sociales),

  • Dispositifs de prévention des risques professionnels (accidents du travail, exposition à des produits dangereux…),

  • Présence ou non d’un plan de continuité d’activité, capacité de résilience,

  • Transparence de la gouvernance, documentation des procédures internes, conformité réglementaire.

Ce que cela change concrètement pour les entreprises

Ignorer les critères ESG peut désormais exposer une entreprise à plusieurs risques assurantiels :

  • Tarification plus élevée, car perçue comme à risque sur le plan environnemental ou social,

  • Garantie partielle ou restrictive, notamment sur les contrats multirisques ou responsabilité civile,

  • Demande accrue de justificatifs, lors de la souscription ou au renouvellement,

  • Difficulté à répondre à des appels d’offres qui incluent des clauses ESG ou des critères RSE.

À l’inverse, les entreprises capables de démontrer une stratégie ESG cohérente peuvent bénéficier :

  • d’un meilleur scoring assurantiel,

  • d’une valorisation commerciale dans leurs réponses aux marchés publics ou privés,

  • d’un avantage concurrentiel dans un contexte réglementaire qui se durcit.

Comment anticiper cette évolution ?

Pour s’adapter à ces nouvelles exigences, les dirigeants peuvent agir rapidement sur plusieurs leviers concrets :

  1. Cartographier leurs risques ESG : évaluer les points sensibles de leur activité (environnement, sécurité, RH, sous-traitance).

  2. Mettre en place des engagements documentés : même simples, des procédures formalisées sont souvent suffisantes pour démontrer une démarche.

  3. Se doter d’outils de suivi : tableaux de bord, audits simplifiés, politique fournisseur, etc.

  4. Faire évoluer les contrats d’assurance : en lien avec un courtier, pour refléter les efforts engagés et négocier des garanties mieux adaptées.

En conclusion

Les critères ESG sont devenus un levier structurant de la gestion du risque assurantiel. En 2025, ils ne sont plus une case à cocher mais un critère de sélection à part entière pour les assureurs.

Anticiper ces exigences, c’est :

  • rester assurable dans de bonnes conditions,

  • éviter les mauvaises surprises à la souscription ou au renouvellement,

  • valoriser votre stratégie d’entreprise dans un contexte de transition réglementaire et environnementale.

Chez ACBG, nous accompagnons les entreprises industrielles et du bâtiment pour aligner leur stratégie assurantielle avec leurs engagements environnementaux et sociaux.

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Tendances 2025 : comment évoluent les règles du jeu dans l’assurance pour les entreprises industrielles et du bâtiment